Le Jeune homme et la mort

Le Jeune homme et la mort – chapitres 16, 17 et 18

Joubert se sentit soudain d'une force incommensurable. Invincible. Il eut envie de se mettre nu, de se laisser pénétrer par les éléments. Mordre la terre, saisir le vent, s'accoupler à la foudre, boire les océans.

Le Jeune homme et la mort – chapitres 13, 14 et 15

Joubert avait compris que nul poème, nul roman, nul œuvre ne pourrait lui permettre d'atteindre la beauté extatique qui parfois sans prévenir s'emparait de son âme. Mais, ne lui dites pas que c'était Dieu qui s'emparait de lui, il n'en aurait jamais convenu.

Le Jeune homme et la mort – chapitres 10, 11 et 12

Joubert voulait offrir aux pauvres ce qu'ils ne pouvaient pas eux-mêmes désirer, ce dont ils se détournaient. Joubert ne pouvait être qu'un charlatan aux yeux des pauvres parce que ce qu'il voulait offrir, il ne le possédait pas. Un escroc, le jeune homme n'était rien moins qu'un escroc. Un escroc de l'Histoire.

Le Jeune homme et la mort – chapitres 7,8 et 9

Joubert était à la recherche d'autres âmes. Sa vanité à lui. Pourtant, il vous aurait dit qu'il ne croyait pas en ce Dieu. Mais il lui tournait autour depuis des années. Il pouvait citer Christ, s'appuyer sur ses paroles. Jamais il n'aurait prononcé le mot âme. Ou alors dans le silence de son être, pour lui-même, parce qu'il n'aurait pas su définir ce qu'elle était.

Le Jeune homme et la mort – chapitres 4,5 et 6

Il avait cherché la vraie vie pendant toutes ces années. L'amour, la communion avec d'autres êtres. L'amour. Cette chose presque inconnue de lui, qui était même moins qu'un nom jusqu'à ce qu'il ait dix ou onze ans.

Le Jeune homme et la mort – chapitre 1 à 3

La défaite d'un adolescent vient de ce qu'il se laisse persuader de sa misère. François Mauriac
Un feuilleton de Pierre Toré