Diffamation

Comment cet homme, président de la République Française, représentant élu du peuple français, peut-il tenir de tels propos ? Où sont ces valeurs que j’ai transmises à mes enfants ? Elles ont été balayées d’un coup dans ces quelques mots tenus pas Macron : « (...) les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder. Et donc on va continuer de le faire, jusqu'au bout, c'est ça la stratégie. »

Ma plainte contre Macron le 18 janvier 2022 

La première semaine de janvier, clouée au lit par une grippe, je me suis un peu tenue informée, grâce à mes camarades sur Telegram, des actualités concernant le projet de loi du pass vaccinal. 

Et là, j’ai subi un choc, en tombant sur les posts concernant l’interview d’Emmanuel Macron dans le journal le Parisien. J’ai eu du mal à croire ce que j’avais lu. Je me suis sentie attaquée, agressée lorsque j’ai pris connaissance de ses propos : « Moi, je ne suis pas pour emmerder les Français. Je peste toute la journée contre l’administration quand elle les bloque. Eh bien là, les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder. Et donc on va continuer de le faire, jusqu’au bout, c’est ça la stratégie. »  

Je suis mère de famille et citoyenne française. Depuis leur naissance, j’élève mes enfants dans le respect des valeurs humaines, la confiance en soi, le respect de l’autre quelques soient ses différences, la politesse, la bienveillance. 

Comment cet homme, président de la République Française, représentant élu du peuple français, peut-il tenir de tels propos ? Où sont ces valeurs que j’ai transmises à mes enfants ? Elles ont été balayées d’un coup dans ces quelques mots. 

Cela m’a tellement offensé et secoué, mettant à mal mes valeurs que j’ai pris la décision de porter plainte contre M. Macron.

Je les ai pris comme une atteinte à ma personne, à ma façon de penser et d’agir. Une insulte aux citoyens français quels qu’ils soient et aux valeurs de la République. La claque ! 
Je considère ces propos comme discriminatoires, comme une injure, proche de l’incitation à la haine. 
De plus, ces propos, que M. Macron assume totalement quelques jours plus tard à l’Elysée, ont fait le tour de la presse française et du monde. Qu’est-ce-que ça veut dire ? Est-ce la porte ouverte à l’apartheid selon son statut de santé, que l’insulte devient publique et « normale » ? 

Je me pose la question, la fonction présidentielle a-t-elle une valeur ? Pour moi, elle n’en a plus, cet homme est indigne de sa fonction, il s’est permis de classer, d’insulter publiquement et mondialement une partie de la population française. Et par là même, il a bafoué les valeurs de la République : Liberté, Egalité, Fraternité. Je crois en ces valeurs car elles représentent la richesse de notre pays. 

Je suis citoyenne, je paie des impôts pour des services et infrastructures auxquelles je n’ai pas accès car je n’obéis pas à une incitation d’injection vaccinale expérimentale qui n’est pas obligatoire ? Et pourtant je suis dans la légalité la plus totale. Je n’ai enfreint aucune loi, je suis dans mon bon droit. Et donc d’après ses propos « je suis irresponsable et donc non citoyenne ». 

Et bien, cela s’appelle bel et bien de la discrimination, de la discrimination sanitaire et sociale. 

Cela m’a tellement offensé et secoué, mettant à mal mes valeurs que j’ai pris la décision de porter plainte contre M. Macron. Je ne pouvais pas laisser cet affront sans réagir, laisser mes convictions se faire ainsi piétiner. 

Ma démarche est certes symbolique, car M. Macron a l’immunité présidentielle durant son mandat, cependant j’y ai associé une autre action plus concrète : porter plainte sans masque dans le commissariat. Après deux demandes et deux refus concernant la muselière, j’ai formulé ma demande de plainte pour injure et incitation à la haine. Je pense en avoir surpris plus d’un dans le commissariat, car porté plainte contre le Président de la République Française c’est surprenant, du jamais vu certainement. J’ai quand même attendu 30 min, le temps que les officiers se renseignent, avant de savoir si ma plainte était recevable. Ensuite j’ai passé une heure en compagnie d’un agent dans une ambiance dans l’ensemble détendue. Celui-ci m’a dit avant de partir « c’est la première fois que je prends une plainte contre le Président » … 

Je suis fière de ma démarche, d’avoir exprimé mon désaccord. J’ai dit que je ne lâcherai rien, et je m’y tiendrai tant que je le pourrais.

La voie est ouverte « un grain de sable sur une plage n’est jamais seul » 

Myriam

Illustration : La Calomnie d’Apelle (La Calunnia di Apelle), Sandro Botticelli, vers 1495, Tempera sur bois, 62 × 91 cm

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