Chats et chiens dans le collimateur de certains écologistes
Très controversés à l’heure actuelle, les chats, en premier lieu, sont accusés de détruire la faune sauvage et notamment les oiseaux dont ils sont les principaux prédateurs. J’ai entendu dernièrement un journaliste expliquer que les oiseaux sont fragilisés par le déclin des insectes, occasionné par les pesticides et que les populations de chats leur donnaient le coup de grâce. J’ai été choquée d’écouter ce discours très orienté ne jamais remettre en question l’utilisation de pesticides qui représente, de manière indirecte, la première cause d’extinction des oiseaux !
Plus globalement, ils sont accusés de ravager la nature et de détruire la biodiversité par leur alimentation. Je suis perplexe. Les propriétaires de chats connaissent bien les caprices gustatifs de leurs protégés qui boudent le moindre changement de pâtée. Ils ne se nourrissent pas d’oiseaux ni de souris ni d’autres choses, ils mangent de la pâtée et des croquettes. D’aventure, il leur arrive effectivement de tuer un petit animal, mais cela n’arrive pas tous les jours, loin de là. Les chats ne volant pas, attraper un oiseau est un exercice difficile qui, s’il les occupe une bonne partie de la journée, n’aboutit que très rarement à la capture d’une proie.
En second lieu, les chiens. Eux, ils détruisent le climat, surtout quand ils sont gros. Je vous retranscris les paroles de François Gemenne, membre du GIEC, afin de ne pas perdre une miette d’absurdité : « Il faut les alimenter et une partie de la déforestation sert aux cultures pour les aliments d’animaux domestiques ». A croire que lui et sa famille se nourrissent exclusivement d’herbe.
Les Détraqueurs
Pourquoi de telles accusations ?
Pour taxer les propriétaires d’animaux domestiques d’un nouvel impôt, comme cela se fait dans d’autres pays notamment en Allemagne ? Tout est bon pour nous dévaliser. Peut-être aussi pour nous monter les uns contre les autres, avec d’un côté les pro-chats et de l’autre les anti-chats, avec toujours la même partition. Pour nous nuire, en nous aspirant le peu de bonheur qu’il nous reste, tels les Détraqueurs d’Harry Potter ? Car un chat aimé et aimant est un bonheur pour le cœur. De même qu’ils ont trouvé du cadmium dans le chocolat noir, un aliment aux propriétés anti-stress, ils accusent les chats de nuisances dont eux seuls sont responsables.
Enfin, n’est-ce pas en premier lieu l’activité humaine qui puise dans les ressources de la Terre ?
Un peu d’histoire
Aux temps obscurs de la chasse aux sorcières, les chats noirs étaient accusés d’être l’incarnation du Diable et étaient tués en même temps que leurs propriétaires. La symbolique du chat noir a traversé le temps et reste ancrée dans notre inconscient collectif. Néanmoins, la mémoire est sélective. Les impacts négatifs sont en général beaucoup plus forts que les positifs. Ainsi, à l’époque Médiévale, le chat est un invité d’honneur : il chasse les rats et les épidémies de peste.
Dans un passé encore plus lointain, en Égypte antique, les chats étaient associés à la déesse Bastet, la déesse de la maison, de la fertilité et de la protection. Les Égyptiens croyaient que les chats avaient des pouvoirs protecteurs et les considéraient comme des créatures sacrées.
Tantôt aimés puis haïs, les chats ne laissent pas indifférents. Dans ce monde surprenant où l’essence même de la vie est menacée en permanence par ceux qui sont censés la défendre, il n’est pas anormal qu’ils soient à leur tour plongés dans la tourmente.
